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vendredi, 7 mai 2010

Dette souveraine : la peur d'une contagion aux banques fait vaciller les marchés

Les Echos [ 07/05/10  ]

La peur d'une contagion de la crise de la dette souveraine aux banques a fait chuter les marchés boursiers européens et l'euro, qui a dégringolé sous 1,27 dollar en séance. Des rumeurs sur la note de l'Italie ont aussi aggravé la situation.

mon commentaire :

Certes il y a ces inquiétudes et ces débuts de glissements. Pourtant le seul moyen d'éviter la mise sur le marché de dizaines de milliards de dettes publiques ou d'avoir à provisionner une dette puis une autre, annihilant l'action des Etats, c'est que ceux-ci rendent provisoirement obligatoire le maintien à leur niveau actuel des encours de tous les titres publics de la zone euro détenus par tous les établissements de la zone. Si tels ou tels de ces titres sont fragilisés, les 16 agrégés restent parmi les meilleurs du monde.
Les bons résultats actuels des banques et assureurs, le renforcement de leurs fonds propres leur permettent de supporter le risque très virtuel portant sur les 16 (16 qui en outre viennent de prouver leur solidarité). Sinon ils auront à provisionner le maximum de dettes publiques mais aussi de dettes privées européennes.
En effet, les Etats et le FMI, et même le reste des marchés du monde, ne pourront pas maîtriser le cercle vicieux en cours.

jeudi, 6 mai 2010

L'Espagne et le Portugal sont pris à leur tour dans la tourmente financière


Les Echos [ 05/05/10  ]


"Le pire des scénarios est peut-être en train de se concrétiser. Alors que les gouvernements de la zone euro viennent de décider de prêter 110 milliards d'euros à la Grèce pour échapper au risque de défaut sur sa dette, c'est désormais la capacité de l'Espagne et du Portugal à rembourser leur propre dette qui inquiète les investisseurs".


mon commentaire :

Sous pression politique, certaines banques allemandes viennent de s'engager à maintenir leurs engagements sur les obligations grecques; les banques françaises en feraient autant.


Il faudrait d'urgence qu'elles s'engagent de la même façon- comme les autres banques européennes- sur les dettes publiques espagnoles, portugaises, italiennes, françaises... avant qu'il ne soit trop tard. On voit en effet que les aides et plans de rigueur européens et du FMI ne suffisent pas à calmer les inquiétudes des investisseurs et les appétits des opérateurs.

Sans de tels engagements, des tonneaux des Danaïdes vont s'ouvrir, les Etats européens ne pourront faire face aux masses en jeu. La crise des subprime sera une bleuette à côté! Il n'y a plus les marges de manoeuvre de 2008.

Il faudrait d'urgence empêcher un désengagement des banques et des assurances européennes sur les dettes publiques européennes.

Cf. ma proposition publiée dans Euredia (2009/1)- Revue européenne de droit bancaire et financier.

Lien proposé : Proposition pour remédier au risque pays dans la zone euro / les-cercles.fr - reprise de l'article d'Eurédia précité.


Proposition pour remédier au risque pays dans la zone euro

Le Cercle - Les Echos article publié le 06/05/2010


La quasi défaillance des marchés et des banques dans le financement des économies fait que les Etats sont le dernier rempart contre une dépression économique mondiale aux conséquences incalculables.

Or leur signature est de plus en plus discutée sur les marchés et cela touche même plusieurs pays de la zone euro. La question se pose publiquement depuis mi-janvier 2009 en raison de la dégradation de la signature de la Grèce, de l’Espagne, de l’Irlande et du Portugal par les agences de notation ainsi que de la très forte montée des primes de risque payées sur leurs emprunts dernièrement émis. Même la meilleure signature de la zone, celle de l’Allemagne, a été boudée à plusieurs reprises par les investisseurs estimant que les taux offerts étaient trop faibles ! Cette montée des interrogations a d’ailleurs amené le Président de la BCE à tenir des propos rassurants sur une radio(1) précisant que "la crise actuelle ne présente pas de risque d'éclatement de l'euro". Mais la crise n'a pas dit son dernier mot loin s'en faut, et les marchés vont probablement continuer à tester le degré de solidarité des 27 Etats membres de l’Union et plus précisément celle des 16 de la zone euro.

Quand on sait que les dettes des pays développés sont souscrites à plus de 80 % par les marchés (88 % pour la France dont 57 % par des non résidents à fin 2008, contre 30 % environ dans les années 70 et 60 % environ en 1985), on voit combien les Etats sont aujourd’hui totalement dépendants des marchés. Le cercle vicieux est ainsi bouclé : les Etats, derniers remparts contre des périls immenses, sont à la merci de marchés tétanisés par la peur, mais qui demandent néanmoins des rendements élevés malgré des taux d’intérêt à leur plus bas niveau de l’histoire économique moderne.

Si un pays pauvre ou un pays émergent a un problème de financement, il peut faire appel au FMI ; les pays de la zone euro également certes, sauf que la question ne se pose pas de la même façon. D’une part, le FMI n’a pas actuellement les fonds suffisants pour subvenir à tous les besoins, et quand bien même il les trouverait pour un ou plusieurs des 16 pays, cela mettrait à bas la confiance dans la solidité de la zone euro, dans sa monnaie dès lors que la solidarité ne jouerait pas entre tous les pays de cette zone. La défaillance d'un seul des Etats ayant l’euro pour monnaie peut entraîner l'éclatement de la zone et de sa monnaie. Or ce risque de non solidarité ne peut pas être complètement écarté (même si pour la Hongrie, la solidarité européenne a fonctionné dans un plan de soutien avec intervention du FMI) et ce, pour au moins deux raisons. La première vient du refus réitéré de l’idée d’un emprunt européen au motif qu’il « atténuerait le caractère disciplinant des marchés financiers et que l’engagement de chaque pays à tenir en ordre ses propres finances publiques est un élément clé de la constitution de l’Union Européenne»(2).

Cette analyse est partagée, plus ou moins ouvertement, par les responsables de plusieurs pays de la zone, oubliant que même les plus vertueux sont fortement dépendants de la santé de leurs voisins et que pendant plus de 40 ans, les nombreux emprunts groupés sectoriels (bâtiment, industries mécaniques …), interprofessionnels ou géographiques émis ont été des succès. La seconde raison tient au fait que, contrairement aux Etats-Unis où la Fed peut refinancement directement l’Etat américain, les textes ne permettent pas à la BCE de refinancer les Etats membres de la zone euro(3). La crise peut, certes, assouplir quelque peu cette contrainte mais elle suppose l’unanimité des 27 Etats, ce qui est loin d’être acquis.

Dès lors, il ne parait inutile de trouver un dispositif qui facilite le financement des Etats aux côtés de la BCE pour éviter le recours ostensible et massif « à la planche à billets », la BCE et les autres banques centrales nationales des Etats membres du SEBC n’ayant plus qu’à assurer un refinancement marginal des pays en ayant besoin. C’est l’objet de la présente proposition.

Il s’agirait d’instituer, pendant le temps de la crise, un mécanisme imposant aux banques ayant leur siège social dans les Etats de la zone euro(4) , de souscrire un montant plancher de bons du Trésor dans chaque pays. Un système comparable a prévalu notamment entre 1948 et 1966 en France quand les Etats participaient encore activement au financement de leurs économies (représentant 75 % de la création monétaire aux lendemains de la guerre pour revenir à environ 25 % dans les années 60 et à 15-16 % dans les années 80 en France par exemple). Ce plancher est passé progressivement de 25 % des dépôts à 5% au fur et à mesure du désengagement de l’Etat au profit des banques qui avaient progressivement renforcé leur capacité à prêter.

Aujourd’hui, toutes les banques détiennent déjà spontanément une part importante des dettes publiques. Il s'agirait qu'elles n'en baissent pas l'encours et qu'elles l'augmentent de 3 à 4% du montant de leurs dépôts, ou de 4 à 5 %, selon le poids de ceux–ci dans les PIB nationaux pour financer l’essentiel des déficits. On rappellera que ces déficits sont très largement causés par la défaillance des financements privés et le besoin de soutenir l’activité et les investissements du secteur productif par des prêts et des garanties y compris pour le secteur bancaire lui-même. Pour ce dernier, les concours publics (souvent sous la forme de prêts subordonnés et/ou d’actions de préférence sans droits de vote) sont consentis pour renforcer les fonds propres des principaux groupes bancaires. Cela leur permet d’accorder plus de crédits sans pour autant détériorer leur ratio de solvabilité et même permet de l'améliorer…, ce qui est nécessaire puisque c'est une exigence des marchés (exigence récemment critiquée par le Président Trichet à Davos).

Malgré cela – et sans porter de jugement de valeur- les concours bancaires notamment aux entreprises restent très sélectifs ; ainsi malgré ce renforcement financier des banques, le secteur automobile, par exemple, doit être néanmoins en partie financé par les Pouvoirs Publics. On a donc des Etats qui s'endettent deux fois, une fois pour augmenter les fonds propres des banques, une autre fois pour financer des entreprises ou leurs clients (Airbus) ou des secteurs d’activité puisque le financement ne suit pas.

Par ce plancher de dettes publiques , il y aurait consolidation des stocks de titres détenus par toutes les banques de la zone euro ; la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés ne porterait donc  plus que sur les déficits  qui devraient fortement et rapidement se réduire par la mise en oeuvre des plans de redressement arrêtés par tous les pays de la zone.
Il s'agit d'actifs qui rapportent et  qui restent malgré les tensions actuelles  parmi les plus sûrs qui soient et qui, de surcroît, ne consomment pas de fonds propres au vu de la réglementation prudentielle actuelle ...

Réfléchir aux moyens qui contribueraient à éviter un éclatement de la zone euro en cas de persistance, voire d’approfondissement, de la crise est vital. La politique des mains pures, du respect absolu des principes qui oublieraient les enjeux de cet acquis majeur de l’Europe –même si d’autres restent à bâtir- serait une faute lourde. La proposition qui est faite ici repose sur une technique qui a fait sa preuve dans le passé. Elle mérite réflexion.

(1) BFM le 29 Janvier 2009
(2) cf. la déclaration d’Axel Weber, Président  de la Bundesbank le 2 février
(3) article 104 du traité de Maastricht
(4) Ce mécanisme jouerait aussi pour les dépôts collectés dans les succursales en libre établissement ou en libre prestation de service.

Cet article est la reprise de l'article  écrit en février 2009, que j'ai publié dans la Revue EUREDIA (2009/1) et que j'ai cité en référence à mon commentaire de l'article des Echos du 5 mai sur "L'Espagne et le Portugal sont pris à leur tour dans la tourmente financière ".

EUREDIA est une revue européenne de droit bancaire et financier.

Consolider les dettes publiques européennes actuellement portées par les banques et assurances européennes par une obligation réglementaire à l'échelle européenne (comme Bâle 1 et 2 sont des décisions à l'échelle européenne) est indispensable si on veut maintriser la crise de la dette européenne actuelle et ses conséquences désastreuses pour les économies.

Les déclarations de bonne volonté de certains des intéressés en France et en Allemagne  ne suffisent plus; cette décision serait même de nature à aider les intéressés à respecter leurs engagements puisqu'elle viserait tous les acteurs européens et éviterait les comportements non coopératifs. C'est le seul moyen d'éviter une récession et un  péril majeur pour l'euro; chocs qui mettraient vraiment en risque également toutes les créances privées européennes portées par ces établissements bancaires et d'assurances européens. C'est le seul moyen d'éviter de déclassement en chaîne des signatures publiques obligeant des provisionnements qui vont être sans limites.

Banques et assurances européennes ont rétabli leurs résultats, ils ont même souvent augmentés leurs fonds propres pour effacer une partie des effets de la crise 2007-2009. Ils peuvent supporter sans dommage le risque résiduel et purement vrtuel d'une défaillance quasi généralisées des dettes publiques européennes que cette mesure peut comporter. Il faut  une mesure  courageuse de ce type pour arrêter le cercle vicieux de fuite en avant vis-à-vis d'un nombre toujours plus grand de dettes publiques européennes , face à laquelle les Etats , le FMI, et même le reste des marchés du monde ne sauront maîtriser. Les Ministres des Finances français et allemands ont esquissé le mouvement il y a quelques jours ; il faut aller plus loin.. et vite.

lundi, 15 mars 2010

Après la Grèce, le Portugal est dans la ligne de mire des agences de notation


La Tribune 11/01/ 2010

L'agence de notation Moody's a annoncé une possible dégradation de la note du Portugal suite à la dégradation de ses finances publiques, selon le Financial Times de ce lundi. Après les sanctions contre la Grèce, les pays européens sont alertés sérieusement sur l'état de leurs déficits.

mon commentaire :

Le déficit public portugais est de 7,7% du PIB, sa dette publique de 77%. Le déficit français est de 8% et la dette est de 79 % du PIB;et sera sans doute de 84% à fin 2010 selon les prévisions. A quand des menaces de dégradation de la signature de presque tous les pays de l'Union (l'Allemagne exceptée) et celle des USA?

Qui sont ces imprécateurs qui crient au feu ? Certes les Pouvoirs publics doivent se montrer particulièrement responsables dans leur action vis-à-vis des déficits publics mais ce n'est pas une raison pour tout confondre et faire des amalgames très dangereux pour le plus grands profit des opérateurs financiers. Plus que la dette publique, ce qui compte vraiment pour un pays c'est le total de l'endettement de l'ensemble des agents économiques de ce pays et son évolution... même si observateurs et marchés se focalisent presque uniquement sur la dette publique (brute de surcroît !). C'est aussi le fait de disposer ou non d'assez d'épargne nationale pour ne pas trop dépendre des capitaux étrangers pour couvrir l'ensemble de ces besoins. De ce point de vue la France se tient encore bien, même si la crise détériore la situation ... comme dans tous les pays.

Faisons un petit tour d'horizon : à mi 2009 la dette totale du Japon est à 345% du PIB (!), le Royaume-Uni à 242%, les Etats-Unis à 234%, alors que la France est à192% juste derrière l'Allemagne qui est avec 190%.

Il y a 15 ans aucun de ces pays ne dépassait 150% du PIB !! Qui s'en est inquiété à l'époque juste avant la crise de 2007 ? Et sur la période juin 2008/ juin 2009 la dérive de l'endettement total a été de 11% du PIB pour l'Allemagne, de 13 % pour les Etats-Unis, de 17% pour la France et le Royaume-Uni, de 21% pour le Japon. Les agents privés ont généralement réduit ou stabilisé leur endettement pendant cette période mais ce sont les Etats qui ont dû s'endetter pour contrecarrer les conséquences de la crise financière en évitant l'effondrement des banques puis des économies. C'est parce que les marchés nous ont emmenés dans le mur que tous les Etats ont dû jouer les pompiers et se trouvent maintenant totalement dans la main des marchés ! Les dettes publiques sont en effet presque toutes entièrement négociées sur les marchés, ce qui n'était pas le cas il y a encore 15-20 ans.

A nouveau maîtres du jeu, les marchés peuvent ainsi augmenter le coût des dettes publiques et tester notamment la solidarité réelle entre les pays de l'U.E, voire même celle entre les pays de la zone euro. L'irréparable, à savoir une cassure de l'Union Européenne n'est pas leur problème. Quant à la solidarité de l'Union : oui elles existent et est proclamée... jusqu'à un certain point. Dans la réalité celle-ci a été plus que mesurée au début de 2009 pour soutenir les membres rentrés en 2004 si bien qu'ils ont dû faire appel au FMI. Une cassure au sein de la zone euro ne peut même pas être exclue quoi qu'on dise pour rassurer. Le traité de Maastricht, les statuts de la BCE ne favorisent pas en effet la solidarité, loin s'en faut, et la crise perdurant le chacun pour soi redevient une tentation. Cassure entre les pays qui pourraient rester ancrés à un euro fort et devenant d'ailleurs encore plus fort après ce délestage) et les pays en sortant plus ou moins volontairement ( le chef de l'Etat italien avait déjà brandi cette menace il y a deux ans alors que l'Italie n'était pas parmi les pays les plus menacés ). Ce serait économiquement une folie certes, mais les peuples et leurs dirigeants se sont t-ils toujours conduits uniquement en fonction de la raison dans l'histoire ?

L'urgence serait de réduire la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés en réduisant fortement le poids de la dette négociable sur ces marchés comme cela était encore le cas il y a une quinzaine d'année dans la plupart des pays. L'épargne des ménages (abondante) avec l'offre de l'équivalent de bons sur formule et l'établissement dans chaque pays d'un plancher de bons du trésor chez les banques (en fonction de leurs dépôts) peuvent en être les instruments.

dimanche, 7 février 2010

Les marchés financiers américains attaquent l'euro

Suite à cet article de Jean Quatremer paru sur le site de Libération le 06/02/2010

Michel Castel a dit...

Après que tous les Etats aient dû jouer les pompiers ils se trouvent maintenant totalement dans la main des marchés! A nouveau maîtres du jeu, ils peuvent ainsi tester la solidarité réelle entre les pays de l'U.E, et même maintenant celle des pays de la zone euro. Une éventuelle cassure de l'Union Européenne n'est pas leur problème.

Quant à la solidarité de l'Union : elle existe et est régulièrement proclamée. Dans la réalité, celle-ci a été plus que mesurée au début de 2009 pour soutenir les membres rentrés dans l’Union en 2004, si bien qu'ils ont dû faire appel au FMI. Une cassure au sein de la zone euro ne peut même pas être exclue quoi qu'on dise pour rassurer. La solidarité forcément plus forte dans la zone euro – ne serait-ce qu’en raison de l’imbrication très forte des économies. Mais le traité de Maastricht, les statuts de la BCE ne favorisent pas l’expression de cette solidarité, loin s'en faut, et la crise perdurant le chacun pour soi redevient une tentation. Le refus réitéré d’un emprunt européen en est une des illustrations. L’euro pourrait perdurer mais en s’allégeant des pays les plus faibles.

Ce serait économiquement une folie certes, mais les peuples et leurs dirigeants se sont t-ils toujours conduits uniquement en fonction de la raison dans l'histoire ? L'urgence serait de réduire la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés en réduisant fortement le poids de la dette négociable sur les marchés comme cela était encore le cas il y a 15-20 ans avant la marchéisation généralisée de la finance.

Il est urgent de favoriser : - le placement direct dans chaque pays de bons du Trésor négociables ou non, d’obligations auprès des ménages ; ménages européens qui, comme le Japon un fort taux d’épargne. Rome et maintenant Londres en ont vu l’intérêt. La stabilité de leur détention réduirait progressivement la volatilité inhérente à une détention totale par des opérateurs professionnels, largement non résidents de surcroit ; - le respecter d’un plancher de bons du trésor par les banques présentes dans chacun des pays de la zone (en fonction de leurs dépôts) et ce à des taux que la BCE pourrait arrêter ; cet emploi ne serait que la contrepartie du financement que les Etats ont dû faire à leur place depuis 2ans.
Cette mesure aurait sans doute plus de pertinence et d’effet que de vouloir taxer les banques : mimer sur ce point les USA – à supposer qu’on y parvienne – n’est pas forcément le dispositif le plus astucieux par rapport à nos problèmes respectifs. En effet il ne faut pas oublier que la BCE ne peut pas acheter directement de dettes publiques, contrairement aux banques centrales américaine et anglaise.

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